nous sommes tous des ch'tis

Pour tout ceux qui aiment le football, la soirée de samedi dernier est une nouvelle étape dans le calvaire sans fin que "l'élite" de ce sport populaire par nature nous fait vivre. Une banderole de plusieurs dizaines de mètres de haine, de mépris, de racisme régional et social, voilà ce que des supporters parisiens ont offert à leurs visiteurs nordistes en guise de cadeau de bienvenue. Le match PSG-Lens ne sera pas annulé pour autant, tant mieux car cela nous aurait fait courir le risque de revoir les mêmes abrutis s'adonner aux mêmes agissements honteux.
On se souvient que lorsque des supporters corses avaient cru intelligent de siffler la Marseillaise dans ce même stade, le président Chirac avait tout simplement décidé de quitter les lieux. Sarkozy quant à lui est resté jusqu'au bout pour applaudir la "victoire" de son équipe préférée. On en arriverait presque à regretter Jacques Chirac ! Bon, il faut dire qu'on avait un peu voté pour lui.
Ce samedi, l'insulte au peuple français était bien plus grave que quelques sifflets adressés à notre hymne, qui en a vu d'autres. Après avoir vu le film de Dany Boon (on commence à être nombreux dans ce cas) on a pourtant envie d'aimer la France, ce vieux pays qui réunit des gens si différents de Salon-de-Provence à Lille, et qui peut parfois les réunir dans un sentiment tout bête qu'on appelle la fraternité.
Parfois une injure peut fuser, dans un moment d'exaltation ou de colère, on peut pardonner (exemple d'actualité commémorative, le fameux "CRS-SS" de nos ancêtres soixante-huitards, ou encore et pour rester dans le monde du football, le "Monsieur FOOT vous êtes un salaud !" adressé par Thierry Rolland à un arbitre en direct à la télé)
Là c'est différent :il s'est trouvé des gens pour "réfléchir", organiser, préparer pendant des jours un plan méticuleux, très astucieux, pour réussir une seule chose qui leur tenait vraiment à cœur, insulter l'autre, en l'occurrence le ch'ti. Eh bien quand on insulte le ch'ti, on nous insulte tous et on ne se laissera pas faire. Ce qu'on aurait aimé, c'est que nos représentants réagissent tout de suite en quittant le stade de france, tout simplement.

Allez, bonne nuit les biloutes.